Pour les animaux

Les poules, ces mères modèle et futées

Quand on les considère autrement que comme des marchandises, les poules montrent rapidement qu’elles sont loin de répondre aux préjugés. Ce sont des animaux intelligents qui apprennent par observation et imitation : un nouveau comportement adopté par quelques-unes se répand vite dans tout le groupe, et ce, même à travers un écran de télévision.
Lorsqu’elles se sentent en confiance, elles peuvent être affectueuses, et sont des mères protectrices qui transmettent leur expérience à leurs poussins, une qualité parentale que peu d’espèces pratiquent à un tel degré.
Elles sont capables de reconnaître un congénère à des âges différents et même en voyant seulement la photographie d’une partie de son corps. Les poules peuvent vivre au moins 10 ans… mais beaucoup moins quand ce sont des races destinées à l’élevage.

Car les poules pondeuses d’aujourd’hui sont le résultat d’une sélection génétique très ciblée: au lieu de 60 pour les races les plus anciennes, les pondeuses actuelles produisent 300 œufs chaque année, ce qui les épuise et déclenche des pathologies précoces . Dans les élevages en batterie, des milliers de poules sont entassées sans accès à la lumière du jour ni possibilité de se comporter naturellement, elles évoluent dans un espace équivalent à une feuille A4. Dans le meilleur des cas, elles vivent deux ans

Quant à la grande majorité des poulets de chair, ils sont également le résultat de sélections visant à maximiser leur poids de chair à l’âge d’abattage. Ainsi, en 40 à 90 jours, ils vont atteindre un volume musculaire que ni leur squelette ni leur système cardio-vasculaire ne peuvent supporter… et ils ne peuvent donc survivre au-delà de l’âge prévu.

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Pour les vaches, intelligentes et curieuses

Douces, intelligentes et très sociables, les vaches sont des animaux curieux , qui, si on leur laisse cette chance, élèvent et protègent affectueusement leurs veaux et nouent des relations fidèles avec leurs congénères.

Les laitières sont elles aussi le résultat de sélections génétiques, pour qu’elles produisent le plus de lait possible : en moyenne, les vaches françaises produisent trois fois plus qu’en 1970. Pour qu’elles aient du lait, il faut, comme pour tous les mammifères, qu’elles aient un petit. Elles sont donc inséminées tous les ans dès leur plus jeune âge.

Dès le lendemain de la naissance, le petit est isolé dans un abri loin de sa mère, où il recevra du lait maternisé. Les bébés femelles augmenteront le cheptel, les mâles seront envoyés à l’engraissement, souvent en Italie, un très long voyage en bétaillère. Souvent, leurs mères meuglent et cherchent leurs petits pendant plusieurs jours après qu’ils leur ont été arrachés.

Elles souffrent fréquemment d’inflammations de leurs pis, les races les plus productives ont une faiblesse des hanches en raison du développement excessif de leurs mamelles, qui limite leur mobilité même quand elles sont encore en bonne santé. L’effort des grossesses répétées les épuise. Lorsqu’elles ne peuvent plus produire les grands volumes de lait que l’on exige d’elles, elles sont envoyées à l’abattoir et vendues en steaks hachés.. Leur vie aura duré 3 à 7 ans, au lieu d’atteindre 20 à 25 ans.

Les vaches allaitantes sont destinées à faire naître des veaux et bœufs de chair. Quand elles ne sont plus aptes à la reproduction, entre 5 et 10 ans, elles sont engraissées et vendues en boucherie sous l’appellation “vache de réforme”

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Les cochons, aux capacités mentales impressionnantes

Les cochons sont des animaux particulièrement futés, dotés d’une excellente mémoire à long terme, d’une conscience de soi et de compétences cognitives comparables, et souvent supérieures, à celles des chiens et des chimpanzés. Ils ont une vie sociale complexe, utilisent des moyens de communication variés et peuvent même entourlouper leurs congénères. Contrairement à leur réputation, les cochons sont des animaux propres – leur odorat est excellent – et se roulent dans la boue uniquement pour se rafraîchir et se protéger.

Pour une tranche de jambon, quelques lardons ou une boîte de pâté, 25 millions de cochons sont ainsi élevés en France, à 95% dans des élevages intensifs. Les femelles chargées de mettre au monde cette chair sont confinées dans des cages où elles ne peuvent même pas se retourner, et ne peuvent pas s’occuper de leurs petits..

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Les poissons, une multitude d’oubliés

Il sont de loin les victimes les plus nombreuses de l’exploitation des animaux. Sans dute parce qu’on a longtemps cru qu’ils ne ressentaient ni douleur ni émotions. On sait maintenant que leur vie est aussi riche que celle des animaux terrestres : chaque poisson a une personnalité propre, ils se reconnaissent entre eux individuellement, ils , ont une mémoire à long terme, et sont capables de comportements de coopération et d’aide.
Les pieuvres et les poulpes ont également des capacités de mémorisation et d’apprentissage remarquables.
Tous ressentent la douleur, tout comme les homards, les crabes et les crevettes.

Artisanale ou industrielle, “durable” ou en élevage, la pêche impose toujours une agonie longue et douloureuse à ses victimes, qui peut durer plus de 4 heures à plusieurs jours.
Pêchés dans des eaux toujours plus profondes, les poissons n’ont aucune chance d’échapper aux techniques modernes toujours plus destructrices. Plus de 1000 milliards de poissons sont pêchés chaque année à travers le monde.

L’aquaculture, de son côté, impose des conditions de vie insoutenables pour les animaux : densités énormes, stress, maladies, parasitisme, blessures… En plus, l’aquaculture accroît le nombre des victimes de la pêche, car les poissons d’élevage sont souvent nourris avec des farines et des huiles de petits poissons sauvages.

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